Monica Vitti, attrice italiana révélée par « L’Avventura » d’Antonioni, est morte

Muse d’Antonioni, symbole visuel « intello » des années 1960, l’attrice italiana Monica Vitti è stata colta da années des années d’une maladie dégénérative. Elle est morte à l’âge de 90 ans, an annoncé, mercredi 2 février, le ministre de la culture italien, Dario Franceschini. « Addio a Monica Vitti, addio al cinema italiano. Aujourd’hui est un jour vraiment triste, une grande artiste et une grande Italienne disparaît »a écrit le ministre dans un comunicato.

Née Maria Luisa Ceciarelli le 3 novembre 1931, a Roma, d’ascendance sicilienne (elle a passé son enfance bourgeoise à Messine), la future icône des films sur l’incommunicabilité et l’aliénation semble avoir dévelopte person jena lité très.

Au travers des livres autobiographiques qu’elle publica en 1993 (Sept jupestitolo reprenant le surnom qui lui avait été donné lorsque, gamine frileuse, elle s’habillait en accumulant les vêtements l’un sur l’autre (et en 1995)Le lit è una rosarecueil de souvenirs, pensées, poèmes), Monica Vitti confesse avoir été “à part” dans sa famille: trop blonde pour une Latine, trop mince, trop grande perche, bigleuse (elle est astigmate).

Ce tempérament anticonformiste allie une fiber fantaisiste et des pulsions suicidaires. Elle distrait très jeune ses frères par des spectacles de marionnettes, révèle un talent comique, et décide néanmoins à 14 ans de se supprimer. Jouer est sa soupape. « J’ai décidé de faire semblant d’être une autre, dira-t-elle. Et de me faire rire autant que possible au théâtre et au cinéma. Dans la vie, c’est une autre histoire. »

Passione dei nevrosi

Elle confiera avoir voulu être actrice « pour ne pas mourir »versare « tout reinventer, effacer et reconstruire, rire avec moi ». Elle avouera que sauter de la farce à la tragica «est une chance straordinaria»que jouer à être une autre a été sa façon d’exister : « Quand la représentation prend fin, pour moi, la réalité se termine».

C’est ainsi qu’elle Begin des études de secrétariat pour ne pas contrarier sa famille, avant d’oser lui tenir tête : non, décidément, c’est le théâtre auquel elle aspire, et s’incrit au conservato Dramatic de Rome . Reprenant comme nom d’artista le début du nom de sa mère (Vittiglia), bien que celle-ci l’ait mise en garde : « La poussière de la scène corrode l’âme et le corps ».

Shakespeare, Brecht, Molière sont à son répertoire, mais c’est en la voyant interprete Georges Feydeau que Michelangelo Antonioni la repère. Sa voix enrouée, rauque, lui a donné envie de lui faire doubler l’attrice Dorian Gray dans Le Cri (1957). Coup de foudre, artistico e sentimentale! « Elle a une très belle nuque ! Elle pourrait faire du cinema », lâche-t-il. « Tu veux me filmer de dos seulement ? », replica-t-elle.

Shakespeare, Brecht, Molière sont à son répertoire, mais c’est en la voyant interprete Feydeau que Michelangelo Antonioni la repère

Il film ses yeux: « C’est ce qu’il ya en elle de plus bizarre. Ils ne s’arrêtent sur aucun objet, mais fixent de lointains secrets. C’est le concern d’une personne qui cherche o finir son vol et ne le trouve pas »dit-il, parafrasant l’étrange affermazione de la comédienne : « Je suis une mouette ». L’Avventura (1958) est una rivoluzione. Le film inculque une nouvelle philosophie narrative, la dissipation de l’intrigue, l’abandon de la dramaturgie classique. Il est illuminé par une nouvelle égérie, cette Monica Vitti surgie de nulle part.

Regard perdu de myope, blondeur nonchalante, inquiétude lasse, celle dont Antonioni a dit qu’elle avait « il viso dell’angolo » incarnera désormais la pasionaria des névroses, avec la grâce mystérieuse des femmes émancipées qui semblent infirmes d’un amour perdu. Son physique diverge des critères en vogue, une présence s’impose, celle d’une crinière dense, d’une Certaine nonchalance, une tendance à s’évader de l’étreinte, à arborer une mine fermée, laissant le spectécrypter ‘emotion.

Prisonnière de l’image de ses rôles

Après Claudia, l’amoureuse tourmentée de L’Avventurasuivront Valentina, la tentatrice d’homme marié de La Nota (1961, Ruban d’argent des critiques italiens pour son rôle de second plan), Vittoria, l’errante en désarroi amoureux de L’Eclipse (1962), Giuliana, l’épouse névrotique d’un industriel du Rossetto del deserto (1964), femme fantôme desincarnée qui traverse des paysages industriels en somnambule, manteau vert pomme.

Le cinéma d’Antonioni, dont elle se sépare sentimentalement, reste hanté par cette présence/absence lumineuse, visage en enigme, miné par l’ombre du doute. Lorsqu’elle tourne dans saltare, en 1966, l’attrice Vanessa Redgrave confessa avoir rêvé « d’essere come Monica Vitti ».

Su l’aura vue dans Château en Suède, di Roger Vadim d’après Françoise Sagan (1963), dans La modestia Blaise, de Joseph Losey (1966), una parodia dei film di spionaggio. Le cinéaste américain raconta qu’elle était quelqu’un de très drôle en société, si obsédée par son nez romain qu’elle surveillait qu’on ne la filme pas de profil, et jailnière de l’ion sé les ignon les antrè d’ elle-meme.

Libérée de l’emprise du maestro des états d’âme, Monica Vitti revient à des films conforms à sa vraie nature, s’illustrant dans des comédies et films à sketchs écrits ou dirigés par Luciano Salce (Les Poupées nel 1964, Le Ogresse en 1966), e Surtout Mario Monicelli (La Fille au pistolet1968), Ettore Scola (Dramma de la gelosia1970), Marcello Fondato (Nini Tirebouchon1970), o bis Dino Risi (Moi, la donnaou elle joue douze ruoli, 1971).

Libérée de l’emprise du maestro des états d’âme, Monica Vitti revient à des films conforms à sa vraie nature, s’illustrant dans des comédies et films à sketchs

Elle est complice d’Alberto Sordi (Poussière d’étoiles1973), di Luis Buñuel (Le Fantome de la Libertà, 1974), qui la campe en mère de famille coincée dont les fillettes se sont fait refiler par un satire des cartes postas de monumenti parisiens obscènes. Elle est deux fois jurée à Cannes, en 1968 et 1974. Et trois fois filmée di Carlo Di Palma (Teresa la voleuse nel 1973, Iniziamo l’avventura nel 1975, Mimì Bluette en 1976), le chef opérateur d’Antonioni devenu son nouvel amour, avant qu’elle n’épouse il fotografo Roberto Russo, qui la filmera a due riprese.

En 1990, elle realizza elle-même Scandalo segreto, avec Elliott Gould (sélectionné à Cannes, sezione “Un certo riguardo”), où une femme ayant reçu comme cadeau une caméra vidéo s’en sert pour tenir un journal intime… C’est sa dernière apparition à l’écran. Elle rifiuta la proposta di Patrice Chéreau d’incarner Catherine de Médicis dans La Reine Margot (1994), ruolo qui est ripreso da Virna Lisi. Un Lion d’or lui est décerné nel 1995 per l’ensemble de sa carrière.